Entre Enfer et Paradis

Photo Frank Kuervo

Au détour d'une anodine conversation,
J'apprends par hasard, et bien étonnée,
Qu'en mon absence tu te serais vanté,
En résumé, que tu t'es bien moqué de moi!

Tes messages et dans ta voix, fausse tendresse
Qui me rendaient un peu d'allégresse,
Tout cela n'était que tromperie
Pour te gausser devant tes amis

Tu n'es "pas fier" de ce que tu as fait,
Tu cherches désespérément tes mots,
Selon tes dires, tu ne voulais pas tout raconter,
Me montent aux lèvres les pires noms d'oiseaux...

Entre rage et colère j'oscille,
Tandis qu'une larme, puis deux
Prennent naissance au coin de mes cils,
Ne pas te regarder et tourner mon regard vers les cieux

Tais-toi et garde tes belles paroles
Pour être ainsi trompée, je dois avoir le Q.I. d'une casserole...
Va-t-en, devant toi, pas question de pleurer,
Va-t-en, je n'ai surtout pas besoin de ta pitié

Laisse-moi seule face à mon destin,
Laisse-moi évacuer cette impuissance, ce trop-plein,
A peine rentrée, plus bas je tombe,
Et j'ai avancé pour toi mon départ, un comble!

Explique-moi comment désormais
Je pourrais trouver la paix,
Puisque devant ce corps que tu as seulement désiré
Je te vois, sournoise hallucination, et je le hais

Tailleurs-jupe ou baggy,
Semaines chargées et concerts de métal...
Ces quelques jours radieux, et les nuits, aussi,
Mais tu n'as su que me faire mal...

Ton amour n'était qu'un mirage,
Mais reste le souvenir de tes baisers,
Au milieu de la tristesse, une seule image,
Tes yeux, d'un désir avoué, enflammés...